Devant la popularité des vidéos de chat, des films d’animation ou dessins animés pour enfants, et bien sûr des vidéos Youtube du type :
“comment dessiner” un chien, un poney ou un tigre, etc…
on comprend rapidement que le sujet plaît à pas mal de dessinateurs…
Mais quand on cherche des contenus proposant une technique pour dessiner les animaux de manière généraliste, là, c’est quasiment le désert.
Même entre un homme grand et une petite femme, dont les proportions diffèrent, le squelette et l’ensemble des caractéristiques anatomiques restent semblables.
L’espèce humaine conserve la même structure de base et, bien que la tâche soit complexe, le dessinateur lambda peut s’y référer plus facilement.
En ce qui concerne les animaux, c’est une tout autre histoire, puisque l’on recense environ 8 millions d’espèces vivantes… dont plus d’un million référencées et classifiées.
Bien que nous n’ayons pas pour projet de toutes les dessiner, ça fait quand même du monde…
Ce qu’on peut se dire à première vue, c’est qu’il y a peu de similitudes entre un chat et une girafe, de même que la girafe est à des années lumière de l’escargot…
Alors voici la question qui vous vient naturellement à l’esprit :
Existe-t-il des points communs à toutes les espèces ?
Et, à partir de ces similitudes, est-il possible d’établir des structures claires permettant de dessiner tout ce petit monde rampant, nageant ou sur pattes
La réponse se trouve dans la vidéo qui suit.
Technique pour dessiner les animaux par l’observation
2 techniques de construction pour dessiner un animal plus rapidement
Comme je vous le disais, on ne va pas s’intéresser à toutes les espèces vivantes.
En effet, j’imagine que dessiner un crustacé n’est pas votre objectif ultime.
Mais même parmi les espèces qui nous intéressent davantage, il est bon d’avoir une vue d’ensemble pour mieux comprendre ce que des espèces distinctes peuvent avoir en commun.
J’ai établi une première classification non scientifique pour simplifier les choses et répondre au mieux à la problématique d’un dessinateur.
Nous partirons donc de ces trois catégories :
Les volants : oiseaux principalement.
Des rampants et amphibiens (types poissons et serpents avec quelques exceptions comme les crocodiles par exemple).
Les insectes, regroupant aussi des volants et rampants…
Et la plus grande famille que j’appellerai les quadrupèdes terrestres encore une fois dans un souci de simplification.
Soyons honnête, quand on pense au dessin animalier, la première chose qui nous vient à l’esprit sont nos chers animaux domestiques (chat, chien, lapin), ou bien des animaux sauvages et majestueux (lion, panthère, ours, ou même certains oiseaux)…
Mais d’un point de vue pédagogique, il est bon de comprendre que ça n’est pas forcément par eux qu’il faudrait commencer.
La raison en est simple :
la trame qui va vous permettre de dessiner toutes ces espèces est la simplification ou schématisation.
J’ai déjà abordé cette technique de dessin dans pas mal de vidéos, mais c’est une base qui, si on sait l’utiliser, permet de tout dessiner et ce dans n’importe quelle position.
Ce principe de simplification est basé sur un assemblage de formes simples pour structurer l’objet ou le sujet que l’on veut dessiner.
L’ennui, c’est que si elle est mal comprise, cette technique sera mal utilisée.
Mon premier conseil serait donc de ne pas commencer par des modèles trop complexes.
L’anatomie d’un félin est bien plus complexe et donc bien plus difficile à schématiser que celles de la plupart d’autres espèces…
Pour intégrer ces principes de schématisation, il est important de jouer avec les formes, et de comprendre comment les assembler.
Commencez par vous amuser avec des sujets simples.
Si les vues en perspective vous font peur, commencez par des profils…
Et choisissez des modèles qui ne nécessitent pas de trop réfléchir à l’anatomie.
Une fois que vous aurez travaillé et acquis ces bases, vous pourrez plus naturellement passer au niveau supérieur en envisageant le dessin en 3D.
Mais je sais une chose, c’est souvent à ce stade que la plupart des gens se perdent,
parce qu’ils sont bloqués à l’idée de faire une erreur de perspective.
C’est justement là qu’intervient un principe fondamental :
le rythme.
Mieux vaut un trait mal placé exécuté avec conviction qu’un trait juste mais tremblant et peu assuré…
Quand je vous parle de perspective, vous pensez géométrie, laquelle vous évoque à son tour mesure et précision.
Or, il est bon de se rappeler l’un des grands principes de la géométrie, qui est assez décomplexant : “l’art de raisonner juste sur des figures fausses”.
Pour nous concrètement qui dessinons, sans règles c’est encore plus approximatif…
Mon conseil est de jouer le plus possible avec le rythme plutôt que de faire ça en vérifiant si votre perspective est juste.
Partez du principe qu’elle est fausse et entraînez-vous à travailler des formes molles, et même à exagérer la perspective.
Cet exercice vous permettra de sentir et de donner bien plus de rythme à vos tracés, et de vous enlever ce blocage de la figure fausse et du trait maladroit…
Une fois ce principe acquis, vous pouvez commencer à assembler de nouveau, mais cette fois-ci en volume.
Passons maintenant à une famille qui nous intéresse particulièrement :
Les quadrupèdes.
Cette classification est vaste, mais comme je vous le disais, l’idée consiste à dénicher les signes distinctifs et les caractéristiques communes pour mieux les réutiliser et les simplifier.
Qu’il s’agisse du cheval, du chien ou du tigre, on peut noter que le corps se découpe en trois parties : arrière, milieu, avant.
En observant une girafe, ce principe est moins évident mais il s’applique également.
Ensuite, pour isoler les difficultés, il est bon d’établir une vue d’ensemble.
Essayons de comprendre comment s’articulent rythmiquement les trois parties.
Si l’on observe bien la globalité du corps, il existe bien un rythme et une logique de construction naturelle.
Cette structure peut évoluer en fonction des espèces, mais revient dans la plupart des cas.
Il est donc très important de bien repérer cette forme globale.
A ça, vous l’aurez compris, il va falloir ajouter les pattes…
Si vous cherchiez des similitudes entre un quadrupède et nous, en voici une particulièrement étonnante.
On s’aperçoit assez vite que nous ne sommes pas si éloignés.
Et ça peut être un très bon moyen mnémotechnique pour vous aider à simplifier vos dessins.
Là encore, il est important de comprendre comment bouge un quadrupède et de bien observer la dissymétrie entre les pattes avant qui accompagnent et suivent le mouvement, et les pattes arrière qui propulsent et donnent la puissance au mouvement.
Pour passer au niveau supérieur :
Prenez de la documentation.
C’est aussi ce principe qui vous permettra ensuite de dessiner les animaux sous tous les angles, et surtout d’envisager la perspective plus clairement.
Car oui, un animal ça bouge…
Un autre exercice très efficace est de vous aider du contour
Cette méthode vous permettra de mieux sentir et visualiser le volume global et la masse du corps dans son ensemble.
Et au fait, y a-t-il une technique particulière pour dessiner les poils ?
Si vous vous posez cette question, en tant que novice c’est normal, car la plupart des dessinateurs le font.
Mais si vous réfléchissez d’abord à ça, c’est que vous commencez par la fin.
Pour dessiner un personnage avec un manteau de fourrure, eh bien on ne commence pas par le manteau.
C’est logique, car les détails viennent en dernier.
Au risque de vous décevoir, il n’existe pas de technique miraculeuse pour dessiner le pelage d’un animal.
Comme toutes les impressions en dessin, ce sont simplement des petites hachures plus ou moins appuyées en fonction des variations lumineuses et du contraste.
C’est ce petit motif répété qui d’un point de vue éloigné donnera au spectateur une impression réaliste.
Voilà pour ce cours de dessin animalier. J’espère qu’il vous aidera à mieux comprendre comment construire vos dessins en observant d’un œil plus éclairé votre compagnon à quatre pattes.
Bon dessin 😉
Léo.
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Un seul mot : GENIAL
Merci Léo, tes conseils sont extrêmement précieux.
Joseline
Je trouve ta façon d’enseigner très motivante.
J’aimerais bien participer à ton concours de dessins malheureusement j’ai perdue ton courriel par erreur.
Super vidéo et conseils. J’ai aussi acheté votre livre et j’ai commencé les exercices qui m’ont permis d’améliorer mes dessins.
Merci
Toujours aussi clair, et très facile à comprendre,
pour l’exécution c’est une autre paire de manches
Mais , on retiens toujours quelque chose de tes explications Qui sont excellentes
Merci beaucoup
Jos
Merci, les vidéos sont bien expliquées.
A bientôt.
Joëlle
Super vidéo, très explicite et très utile.
Merci beaucoup pour votre vidéo très bien expliquée.
Merci à vous 😉
Super ! Merci de votre retour 😉
Merci Joëlle à bientôt
L’important est que cela soit inspirant et accessible
Merci Jos
Merci Sylvie, content que tout ça vous soit utile et donne des résultats concrets !!
Bon dessin 😉
Bonjour léo,
superbe article, j’ai beaucoup aimé ce que vous avez mis en avant dans la vidéo: Utiliser les formes basique en 3D pour donner un rendu correct à l’animal qu’on l’on souhaite réaliser et le rythme qu’il faut donner au trais pour l’obtenir.
Bonjour Leo
J’ai toujours du mal avec les pattes arrière ! De comment les dessiner
Merci beaucoup Franck !
Merci beaucoup Joseline, ça me fait très plaisir !
merci beaucoup, ça va m’aider pour le concours de dessin que j ai après demain a l’ecole (j’ai 9 ans donc je ne suis pas sur de reussir -_-)